Repartir encore et encore…

Dites à mes amis que je m’en vais.
Je pars vers de nouveaux pays.
Où le ciel est bleu, dites que je m’en vais.
[…] Et j’aime chacun des pas que je fais.

La question que l’on me pose le plus souvent est « Pourquoi tu repars ? » Pourquoi est ce que j’ai ce besoin constant de partir loin de chez moi, de l’endroit où j’ai grandi, de ma famille, de mes amis ? Je ne saurais l’expliquer avec exactitude, mais je sais que j’en ai besoin. Si tôt rentrée, je n’ai qu’une envie c’est de prévoir le prochain voyage. Je ne sais pas, ça fait partie de moi. Je remercie mes parents de m’avoir donné ce goût de l’aventure et de m’avoir donné la chance de voyager étant petite puis durant mes études. Je pense que chaque voyage que j’ai pu faire m’a permis d’affirmer un trait de ma personnalité et de faire de moi la personne que je suis aujourd’hui.

Lorsque l’on voyage, on se remet en permanence en question, on a beau savoir qui l’on est en partant, on ne rentrera jamais en étant la même personne. Un nouveau pays, une nouvelle culture, une nouvelle langue, de nouvelles personnes sont autant de choses qui vont faire voler en éclats votre « monde » et vos certitudes. Mon aspect préféré dans le voyage est le fait de savoir qu’à l’étranger, on ne peut pas tricher. On est … juste nous. Avec nos défauts, nos complexes, et nos peurs. Je ne me suis jamais sentie aussi épanouie qu’en étant loin de chez moi et de mon quotidien. C’est d’ailleurs quelque chose que j’ai remarqué en regardant mes photos d’expatriation, je souris sur toutes les photos. Mais ce n’est pas le sourire que l’on se sent obligé(e) de faire car on nous prend en photo, c’est un vrai sourire. L’épanouissement, et ce même si la photo en elle-même n’est pas dingue.

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De plus, lorsque l’on est en expatriation ou en voyage, il y a une certaine insouciance qui apparait. Une insouciance que l’on ne peut pas se permettre d’avoir lorsque l’on est chez nous, dans un environnement familier et entouré de nos proches, alors que lorsqu’on est ailleurs nous n’avons besoin de « prendre soin » que de nous. Notre plus grande préoccupation est alors, de rester en vie certes, mais surtout de savoir quel est le prochain lieu que nous allons visiter, quels sont les endroits à découvrir aux alentours, quelle sera notre prochaine excursion etc afin de profiter pleinement de notre temps sur place. C’est très égoïste, et j’en ai conscience.

Mais ma partie préférée reste les rencontres faites à l’autre bout du monde. Les personnes que j’ai rencontré lors de chacun de mes voyages, font partie intégrante des raisons pour lesquelles je souhaite à tout prix repartir. Je peux dire que chacune d’entre elles m’a apporté quelque chose, ou est arrivée à un moment de ma vie où j’avais besoin d’elle, je pense notamment à Jessica lors de mon stage ou bien aux filles composant mon « Rich Bitch Crew » rencontrées au Canada. Elles m’ont chacune à leur niveau permis de grandir, de me trouver et de m’accepter. C’est ce sentiment d’introspection qui me manque le plus je pense.  Ajouté à cela toutes les activités hors du commun, les paysages insolites, les anecdotes, les frayeurs, les coups de blues, les gueules de bois, les heures passées dans les aéroports, les bus, les trains, les amitiés, je n’ai qu’une envie c’est de repartir et de voir tout ce qu’il me reste encore à découvrir.

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Lorsque je suis à l’étranger, je n’oublie pas d’où je viens, et aime parler de mon pays et de ses traditions mais je ne me sens pas uniquement française, je me qualifierais plus de « citoyenne du monde ». Ce terme me correspond et j’en suis fière.

« Partir, c’est mourir un peu. Poursuivre le voyage, c’est peut-être ressusciter. Le vrai voyageur, c’est celui qui jamais ne tente de revenir en arrière. »                           

   – Jacques Renaud