Je ne vais pas m’en cacher, la Thaïlande était le pays que j’avais le moins hâte de visiter. Trop touristique, trop cher comparé aux autres pays, trop “vendu” sur les réseaux sociaux, et peut-être un peu trop surcoté, j’avais donc peur d’être déçue. À mon grand étonnement, cela n’a pas du tout été le cas, au contraire j’ai même été surprise par certains aspects du pays. Notre séjour sur place a duré 3 semaines, et contrairement au Sri Lanka où nous avons réellement fait une boucle à travers le pays, notre itinéraire en Thaïlande s’apparente plus à un séjour itinérant qu’à un road trip. En voici donc le bilan.
Ambiance générale & Population
La vie quotidienne est globalement assez différente de celle que nous avons pu découvrir au Sri Lanka. Tout d’abord, nous avons pu constater que “la vie” en Thaïlande se passe majoritairement à l’extérieur, les “cuisines” d’habitation installées dans la rue, la street food, les habitants assis devant chez eux avec leurs proches, les enfants qui court dans les rues, les marchés nocturnes sont autant de scènes auxquelles nous avons pu assister et qui constituent le quotidien des thaïlandais. Cependant, ce qui nous a le plus frappé sont les interactions que nous avons eu avec les thaïlandais, nous les avons trouvé moins avenants, moins souriants, moins “intéressés” par nous.. et le changement a peut-être été un peu trop radical par rapport au Sri Lanka. Mais nous n’avons constaté cela que dans les grandes villes, car lorsque nous nous sommes éloignées de l’agitation touristique, nous avons pu davantage échanger avec les locaux et passer de très bons moments avec eux. Cela a notamment été le cas à Surat Thani, où le gérant de notre hostel nous a proposé de faire un barbecue avec eux, de nous conduire au marché ou bien de partager une bière, c’est ce que nous recherchions et donc ce que nous avons le plus apprécié. De plus, nous nous sommes vite rendues compte que très peu de thaïlandais (hors ceux travaillant dans le tourisme) parlent anglais ou veulent faire l’effort d’essayer donc cela rend la communication assez difficile. Mais encore une fois, hors des circuits touristiques, les efforts fournis sont plus nombreux, et même si nous nous ne comprenions pas toujours, nous avons essayé et c’est, selon moi, ce qui constitue tout l’attrait humain de ce périple.
Cependant (et pas des moindres) le plus gros bémol du pays est selon moi l’exploitation des animaux, qui est, rappelons le, une activité touristique à part entière à travers le pays. Qu’il s’agisse de balades à dos d’éléphants parfois ensanglantés en raison de leurs conditions de détention, de photos aux côtés de tigres complètement amorphes, de spectacles de singes ou de serpents. On ne le répétera jamais assez, mais il ne faut pas y participer ! Quand les touristes arrêteront de s’y intéresser, ces activités ne seront plus proposées et l’exploitation des animaux en Thaïlande pourra enfin cesser.
Transport
Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous avons eu recours à tous les moyens de transport possibles, de l’avion au train en passant par le vélo, le scooter et le bus. Des heures et des heures de transports pour relier les différentes étapes de notre séjour. Comme évoqué précédemment, nous avons pris le train pour les plus grandes distances, et il faut avouer que c’est le moyen de transport le plus confortable et le plus fiable que nous avons pu prendre. Les routes en Thaïlande sont en très bon état, et la conduite reste un peu folle dans l’ensemble, mais nous n’avons pas eu peur de frôler la mort comme c’était le cas au Sri Lanka. Cependant, nous n’avons pris que des bus touristiques, car très peu de bus “locaux” sont disponibles pour relier les grandes distances. Prendre des bus touristiques implique un petit peu plus d’organisation, fini le temps où nous prenions le bus à l’improviste sans vérifier les horaires… L’absence de bus “locaux”, nous a donc coûté plus cher mais nous a également contraint à louer un scooter, alors que durant nos 3 semaines au Sri Lanka cela ne nous a même pas traversé l’esprit car nous pouvions aller n’importe où en bus, ce qui n’est pas vraiment le cas en Thaïlande,. Mais nous avons de la ressource, et nous nous sommes donc bien évidemment adaptées à la situation. À nous les routes thaïlandaises, la conduite à gauche, et surtout à nous l’aventure !
Religion
Sans surprise, le bouddhisme reste la religion majoritaire en Thaïlande, avec une nouvelle fois une multitude de temples qui se retrouvent à travers le pays. Cependant, nous avons pu noter quelques différences au niveau de l’architecture des temples en question. Là où les temples au Sri Lanka étaient assez “sobres” en apparence, mais très chargés dans leur décoration, les temples en Thaïlande sont quant à eux un peu plus extravagants. Il est vrai qu’ils sont de plus grande envergure, avec plus de dorures, plus de mosaïques, de plus grandes fresques, de plus grands Buddha, ils sont “plus tout”. Mais à côté de cela, nous étions moins exposées à la représentation de Buddha lui-même, pas de figurines dans les voitures, ni de grandes affiches à son effigie dans les maisons ou dans les bus. Lors de notre arrivée à Bangkok, nous avons même été surprises de voir des panneaux publicitaires affichant des messages tels que “Buddha is not a decoration”, “Show some respect to Buddha”. Nous avons donc trouvé en Thaïlande, un rapport à la religion différent de celui que nous avions découvert au Sri Lanka.
Nourriture
Une nouvelle fois, je ne m’étendrai pas trop sur le sujet puisqu’un article entier y sera consacré dans la section “Papilles” (promis il arrive très vite). Mais je peux déjà vous dire que nous avons pu manger toutes sortes de Pad Thaï, et des plats plus épicés les uns que les autres tout au long de notre séjour. Celui-ci nous a d’ailleurs initié à la “street food” à proprement parlé, élément majeur de la culture thaïlandaise. En Thaïlande, les marchés nocturnes sont de véritables lieux de vie, et de rencontres sociales, je pense que c’est la raison pour laquelle nous avons adoré l’ambiance que l’on retrouvait sur place, parmi les locaux. En terme d’habitudes alimentaires, nous avons pu retrouver énormément de “sea food”, la crevette étant très appréciée des thaïlandais, nous avons été étonnées de retrouver des plats associant plusieurs variétés de viande dans lesquels des œufs sont ajoutés, beaucoup d’aliments sont frit ou cuisiné dans une quantité non-négligeable de matière grasse (principalement de la margarine). Après 3 semaines en Thaïlande, nous avions donc hâte de retrouver une alimentation moins grasse, et moins riche en protéines. Nous espérons donc que le Cambodge sera à la hauteur de nos espérances…
Coup de coeur
Bien que j’ai adoré mon séjour à Phuket et l’excursion sur Similan Islands, mon coup de cœur du séjour est notre journée “d’exploration” à Koh Samui. Cette île, située à une centaine de kilomètres à l’Est de Surat Thani, est également très touristique, car de nombreux expatriés s’y sont installés et vivent ainsi du tourisme. Qui dit île touristique, dit forcément prix qui flambent et c’est vrai que tout était beaucoup plus cher que sur le continent.. Mais malgré cela, Koh Samui reste un joyau de la nature et c’est sur cette île que nous avons pu faire notre baptême de scooter. Et croyez moi, nous n’en sommes pas peu fières. Une fois arrivées sur place, nous nous sommes vite rendues compte que les transports en commun étaient rares voir même inexistants, nous n’avons donc pas eu d’autre choix que de se débrouiller par nous-mêmes ou payer un “taxi” pour chaque déplacement, la première option est bien évidemment celle que nous avons privilégié. Heureusement, nous avons rencontré deux français tenant un bar sur “Lamai Beach” et l’un d’eux s’est gentiment proposé de m’apprendre à conduire. Sans même m’en rendre compte, je me suis alors retrouvée en pleine circulation sur la route principale de l’île. Mais grâce à lui, nous avons pu dès le lendemain louer un scooter et nous rendre par nous-même, à moindre coût, dans les coins les plus reculés de Koh Samui. Mais la journée n’aurait pas été réussie s’il ne nous était pas arrivé une petite péripétie…. Environ 1h30 après avoir quitté l’auberge, nous avons crevé alors que nous étions sur une minuscule route au milieu de nul part. Par chance, une station-service se trouvait proche de nous et nous avons pu demander où faire réparer notre roue. Un petit monsieur, qui passait par là par hasard, nous a même proposé de nous y accompagner. Nous voilà donc assises au soleil devant un petit garage à attendre que notre roue soit changée, et à rire de notre karma légendaire. Première virée en scooter, et déjà une galère ? À qui d’autre cela pouvait-il arriver ? La journée reste cependant un très bon souvenir pour moi, car nous avons vraiment pu faire ce que nous voulions, sans restrictions liées aux transports, et ainsi découvrir les recoins les plus authentiques de Koh Samui. Sans cela, je n’aurai pas pu, je pense, apprécier l’île à sa juste valeur.
Nous voilà à plat… Nous attendons que notre garagiste remonte la roue
Ces 3 semaines m’ont permis de me faire une autre idée du pays. Certes, la Thaïlande est l’un des pays les plus touristiques d’Asie, mais cela n’empêche qu’elle mérite amplement le coup d’oeil, et se compose à la fois de zones très urbaines et de zones encore préservées du tourisme de masse, qui vous permettront de découvrir une Thaïlande plus authentique. Et c’est de cet aspect du voyage dont je souhaite me souvenir.

Ce n’est pas une destination que je quitte à contre cœur, mais ce fut définitivement une très belle surprise.
😁😁😁😁😁😁
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💜
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De surprise en surprise =D c’est super ça et toujours des articles aussi prenant et immersive
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Merci pour le rappel sur l’exploitation des animaux. Trop peu de personnes se rendent compte de la souffrance derrière cela. Nous nous rendons en Thaïlande en février et aimerions éviter les endroits trop touristiques etc. On va pouvoir s’appuyer sur ton blog, merci 🙂
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Merci pour ton commentaire 😊😊 si jamais tu as des questions n’hésites pas 🤓
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