Comme vous avez dû le comprendre dans mon dernier article sur le sujet, la Thaïlande est une destination qui a su me surprendre de bien des manières. Ma plus grande surprise a alors été de voir tout le monde cuisiner dans la rue. Quand je dis « cuisiner », c’est bel et bien au sens littéral du terme. De grandes marmites, des gazinières, des réchauds de fortune, des glacières débordantes de provisions et j’en passe, le tout installé sur le trottoir dans les rues. Je me suis d’abord demandé si ce n’était pas dû à un manque de place dans les maisons, ou par confort pour éviter les odeurs ; mais je me suis vite rendu compte qu’il s’agissait en réalité de « restaurants » de rue. Au Sri Lanka, ce qui se rapprochait le plus de la « street food » était la présence de vendeurs ambulants dans les transports, mais en Thaïlande, la « street food » fait partie intégrante de la culture du pays. En effet, cette cuisine de rue est un élément fédérateur, et l’un des plus démocratiques de la vie thaïlandaise. Nous sommes à une époque où le fossé se creuse entre les classes sociales et où chacun est absorbé par son smartphone, se renfermant ainsi dans sa propre bulle, mais la « street food » permet de conserver un lien social entre les gens.
Ces échoppes que l’on trouve à tous les coins de rue, offrent la possibilité d’acheter « à emporter » mais, disposent également pour la plupart, de tables et de chaises en plastique pour déguster les plats sur place. Manger sur place est très convivial, surtout quand nous savons que les Thaïlandais mangent à toute heure de la journée ou de la nuit, il y a donc de grandes chances qu’il y ait toujours quelqu’un d’attablé devant le stand que vous aurez choisi. Les marchés nocturnes de « street food » sont également très fréquents en Thaïlande, et honnêtement, je n’ai jamais aussi bien mangé que sur ces marchés, car en plus d’être économique, la nourriture y est délicieuse.
La « street food » présente également le gros avantage, de parfaitement équilibrer les saveurs, que celles-ci soient salées, sucrées, acides, amères ou épicées. Cet équilibre tire sa richesse de la multitude de produits que vous pouvez trouver en Thaïlande, allant du fruit le plus exotique aux insectes grillés, en passant par des classiques de la gastronomie locale. Le Pad Thaï, que l’on ne présente plus, est bel et bien la star de ces classiques. Pour ceux qui ne connaissent pas ce plat, il se compose de nouilles de riz sautées avec des cacahuètes, des oignons verts, de l’ail, du poivre, un filet de sauce de poisson et du citron vert. Il est fréquent de trouver des variantes du Pad thaï au poulet, au poisson, au bœuf ou encore à la crevette.
Les délicieux « rambutans » qui se rapprochent des lychees Un petit ver de soie ? Un fameux « Pad Thaï » dégusté au marché pour 60Baht
La « street food » mise à part, la gastronomie thaï a beaucoup à offrir. Celle-ci est riche de saveurs, et de diversité, de par les nombreuses épices que l’on trouve à travers le pays. Bon nombre de plats seront donc épicés, je ne vous cache pas que certains plats m’ont littéralement anesthésié le palet. De plus, nous avons pu retrouver le fameux riz frit, pu déguster une multitude de currys, et découvrir toutes sortes de « noodles » cuisinées avec de la sauce soja, des légumes, des cacahuètes et éventuellement de la viande et/ou des œufs. Cependant, si je n’avais qu’un seul reproche à faire à la cuisine thaïlandaise, ce serait l’aspect souvent trop gras et trop protéinés des plats proposés.
Food Highlight

Mon goût de cœur thaïlandais est un plat très apprécié des locaux, mais également des voyageurs : le « Mango Sticky Rice ». Techniquement, ce plat est un dessert, mais il est tellement apprécié à travers tout le pays, que les gens ont pris l’habitude de le déguster à toute heure de la journée, et je les comprends. Les principaux ingrédients de ce dessert sont assez basiques puisqu’il s’agit principalement de riz, de mangue et de noix de coco. Est-ce que vous imaginez ? Deux de mes aliments favoris réunis dans le même plat, que demander de plus ? Le riz « gluant » qui compose ce plat, est traditionnellement cuit à la vapeur dans un panier en bambou, avant d’être sucré et assaisonné de crème de noix de coco et de graines de sésame. Des morceaux de mangues, coupés plus ou moins grossièrement, seront alors rajoutés afin d’apporter une touche de fraîcheur à l’assiette et ainsi atténuer l’aspect sucré du riz. À déguster sans modération, car c’est un vrai bonheur !!
Vous l’aurez compris, la culture culinaire en Thaïlande est tout aussi surprenante que le pays en lui-même, et c’est très appréciable.
M.
Très bel article 😊😊
J’aimeJ’aime
Ca me donne envie d’y retourner!!
J’aimeJ’aime